Doublette mixte : Marie Hidalgo au top !

Le 07/04/2025 par Patrick CHALANCON


« Cela s’est joué à pas grand chose »

Associée à Steeven Chapeland, la sociétaire de Bron-Terraillon a échoué de peu pour la qualification au championnat de France.

A 39 ans, Marie Hidalgo est une bouliste accomplie. Bouliste est le terme approprié car elle a goûté aux deux disciplines, la lyonnaise et la pétanque.
Deux vies, deux noms. Liénard pour la grosse boule - Hidalgo pour la petite boule.  

Liénard, son nom de jeune fille, celui de son papa, Michel, bouliste bien connu, sacré champion de France de lyonnaise et de jeu provençal. Il a fait les beaux jours du club de Nyons, dans la Drôme. Marie a baigné dans cet univers familial où la boule tenait une place importante. Des débuts précoces, à l’âge de 7 ans, avant de faire son chemin sur tous les terrains de France et de Navarre et de devenir une des meilleures joueuses de « longue », terme usité qui définit la boule lyonnaise. 

Hidalgo, le nom de son mari, Antoine, bien connu dans le milieu pétanque, issu lui aussi d’une grande famille de bouliste, avec le papa, Robert, et le frangin, Romain.
Marie se consacre dans sa 2e vie bouliste entièrement à la pétanque, désertant les terrains de lyonnaise, même si elle a refait l’an dernier un championnat « avec mes copines » ajoute t-elle, concours qu’elle a d’ailleurs remporté pour… garder la main.   

Forcément déçue, Marie, de l’issue de cette finale qui, à un moment donné, pouvait tourner en votre faveur !

Très déçue, je dirai, quand je repense à cette mène de 5 points qu’on concède, elle nous fait mal, d’autant que lors de la mène précédente, on créé un écart au score grâce à une mène de 4 points qui nous fait monter à 11. Sur la dernière mène, il n’y a rien à redire, Nadège a tout simplement été fantastique, elle fait trois frappes, avec un carreau de sa dernière boule. On ne peut dire que bravo. De la déception, je le répète, car on méritait autant la victoire. Mais bon, il faut un gagnant et un perdant, c’est la règle dans le sport, il faut l’accepter.

Qu’est-ce qui a fait la différence, selon vous lors de cette finale qui fut d’un très haut niveau ?

Pas grand chose en vérité. Quand elle a pris le tir, elle a été très efficace, elle nous a fait mal, et surtout elle a été costaude lors de la mène décisive. C’est une grande championne, mais on le savait. Bravo à elle.

Ce qui est extraordinaire, c’est le fait de voir les deux féminines, vous et Nadège, tireuses de tête, et vos partenaires masculins, pourtant parmi les meilleurs du circuit, Romain Fournié et Steeven Chapeland, relégués au poste de pointeur.  Quelle belle promotion pour la pétanque féminine !

C’est vrai. Il y a de plus en plus de joueuses de haut niveau. On a pu s’en apercevoir ce week-end. Nadège et moi, nous nous sommes livré un beau duel, mais à l’arrivée c’est elle qui a eu le dernier mot.   

Etait-ce la première fois que vous faisiez équipe avec Steeven Chapeland lors d’un championnat départemental ?

Oui, si on excepte le petit concours qu’on avait fait ensemble il y a deux ans. J’ai eu la chance et le plaisir de jouer avec un partenaire exceptionnel, c’était vraiment super pour moi de faire ce championnat mixte avec lui.  

Quelle est la différence dans votre manière de jouer avec un garçon par rapport à une partenaire ?

Je pense qu’avec un garçon, on est plus porté vers l’attaque. Ce week-end, Steeven m’a totalement fait confiance et du coup, on a plus pratiqué un jeu d’hommes que de femmes.

Vous venez de l’univers de la boule lyonnaise. Vous avez d’ailleurs brillé au plus niveau dans cette discipline !

J’ai été plusieurs fois championne de France et d’Europe. J’ai fait partie de l’équipe de France, avec la famille Maugiron, Corinne et Valérie, mais aussi avec Sonia Bruniaux avec laquelle j’ai remporté de nombreux titres.    

Qu’est-ce qui vous a décidé à changer de sphère, de passer de la grosse à la petite boule ?

C’est mon beau-frère, Romain Hidalgo. Il m’a appelé un jour afin que je le rejoigne au club des Canuts, car il n’y avait pas de féminine dans l’équipe pour la Coupe de France. C’était en 2011-2012 si je m’en souviens bien. J’ai démarré ma carrière de pétanqueuse à ce moment-là.

Quelle est la différence, selon vous, entre la boule lyonnaise et la pétanque ?

A la pétanque, il y a beaucoup plus de parties (rires). Les championnats sont un vrai marathon, il y a énormément de parties, et puis le Rhône est un département où il y a beaucoup de grands joueurs et des joueuses de haut niveau, comme Nadège qui m’a battue aujourd’hui.

Quels sont vos meilleurs résultats à ce jour à la pétanque ?

J’ai atteint des demi-finales et finales de championnats du Rhône. J’ai participé à un championnat de France Triplette, aux côtés de Ludivine d’Isidoro et Adeline Ménard. On s’est incliné au stade des 1/2 finales face aux futures championnes de France, on a mené 11 à 4 avant de perdre la partie.   
 
Désormais, la qualification pour le « France » les 28 et 29 juin à Chalon-sur-Saône, passe obligatoirement par le championnat régional qui aura lieu le 31 mai prochain dans le Cantal, à Pierrefort.

Oui, si on fait le même jeu que ce week-end, ça peut passer, mais il y aura une forte concurrence, de belles équipes qui représenteront les autres départements. Nous sommes dans une région où le niveau est très élevé. 

 

 



Marie Hidalgo a réalisé une belle prestation en finale mais cela n’a pas suffi…



Marie Hidalgo-Steeven Chapeland, vice-champions

 

 

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